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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 14:01

Mer_Ionienne_12-07-29.pngCommençons par le parcours de cette dernière semaine en mer Ionienne. L'état d'esprit, ça a plutôt été : protégeons-nous de la chaleur (entre 35 et 38°C l'après-midi) et profitons de la mer. La différence importante avec les semaines précédentes, en plus de la chaleur, c'est le monde : surtout quatre ou cinq flottes de voiliers-charters, chacune de 10 à 12 bateaux bien pleins, qui tournent et utilisent chaque soir à leur tour les ports de la carte ci-dessus. Comme les ports sont petits, soit il faut arriver avant eux, soit il faut être déjà là. On a donc choisi de bouger tous les trois jours et de le faire tôt le matin ; tous les jours on a trouvé une place, évidemment gratuite, mais pas d'électricité (merci les panneaux solaires), pas d'eau ni de fuel sauf à se faire livrer par citerne (mais on avait une autonomie suffisante).

 

 Voilà, un petit mot pour chaque escale.

 

    Platarias : le moins typique et le plus aride quant au relief et à la végétation environnantes, le moins cher (quant à la boisson et la nourriture), et le plus populaire aussi.

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Des terrasses ombragées, notamment pour l'une par une glycine impressionnante par son tronc entrelacé 2012-07-18-12.10.12.jpg

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Une vraie plage de sable fin d'au moins un km de long, peu fréquentée, propre, équipée de douches d'eau douce, ombragée de toutes sortes d'arbres et arbustes.2012-07-20-21.13.06.jpg

 

 

 

Et des couleurs au coucher du soleil...

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  Mourtos et l'île de Sivota. Le rêve des voileux ? sur 5 km de côtes des criques et des mouillages idylliques par le décor et la clarté et la température de l'eau, un peu moins par la sensibilité aux vents soudains du Nord et du Nord-Ouest. Les quelques nuages menaçants de la photo disparaîtront en à peine une heure.

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 Le port peut abriter 50 bateaux,  offre une bonne vingtaine de restaurants et, contrairement à Platarias, quelques magasins de mode (qui lui confèrent certainement le titre de station estivale)P7211738.JPG Ici, c'est la chasse au client : un peu par l'art (?)P7211742.JPG, pas mal par racolage verbal sous l'oeil attentif de la direction de l'établissement ; les clients veulent boire et dîner avec la vue sur le port, aussi les terrasses qui l'ont sont pleines à craquer dès 19 h. Tous les menus sont en italien et anglais, mais avec Daniel, Chantal et Zoé qui reprenaient ce jour-là la route de la France, nous avons pu trouver des calamars grillés en français dans une ruelle en retrait du port où le décor était pour le moins inventif.

 La plage est aussi à proximité du village, disons trois cents mètres, mais les gens des bateaux se baignent du côté mer de la jetée du port : l'accès est difficile du fait des rochers qui constituent cette jetée, mais l'eau est très claire et paraît très propre ; personnellement je n'ai pas hésité !

 

 

 

 

 

Paxos (anse de Mongonissi) Sur les conseils de Daniel, nous sommes revenus à Paxos, dans l'anse de Mongonissi (la prévision pour les deux jours suivants était force 6 à 7 NW).P7261773.JPG Y étant arrivés vers 11 h, nous avons été surpris de trouver des quais d'amarrage bien protégés et bien équipés, juste à droite de la Taverna qui constitue le pôle d'attraction de la baie.P7261764.JPG Evidemment il y a la plage et du matin à la fin de l'après-midi, les baigneurs et quelques voileux, réticents pour quelque raison que ce soit aux tâches ménagères, affluent à la taverna ; pour nous, le midi, c'est salade grecque et eau douceP7261777.JPG. 2012-07-26-21.31.18.jpgMais le soir, c'est le grand jeu : barbecue, poissons frits, spécialités grecques, et enfin le show "danses grecques" qui commence par la tradition présentée par des danseurs locaux,  qui continue par le sirtaki bien connu en entraînant les dîneurs, et se termine par le pot pourri international où toutes les langues se mélangent (et plus si affinités). 2012-07-26-21.52.07.jpgLa clientèle majoritaire, ce sont les flotilles de voiliers charters, qui, chaque soir tour à tour viennent remplir le restaurant. Ici, business is business, le patron de la taverne a refusé l'accès au quai à un vieux catamaran que manoeuvraient deux personnes, expliquant qu'occuper une telle surface au quai pour si peu de clients potentiels n'était pas rentable, et qu'ils devraient s'ancrer de l'autre côté de la baie. Il nous a même demandé, car nous étions là depuis deux jours, si nous comptions rester longtemps. Il faut reconnaître que l'amarrage au moins est gratuit, tout le reste étant bien sûr payant : douches, eau, électricité... Qu'est-ce que ça doit être merveilleux en dehors de juillet et août, quand la pression business est retombée ! 

Preveza. Retour ce samedi à notre centre de gravité : il faut aller suspendre le contrat Internet, faire le plein d'eau, quelques courses et les magasins ferment à 14 h. Dur dur de courir par 40°C de température ambiante. Heureusement, le soir, nous sommes surpris d'entendre, depuis le bateau, les sons mélodieux d'un concert en plein air. Une demi-heure plus tard, nous sommes devant la mairie et devant un groupe de musiciens et de chanteurs qui vont nous tenir en haleine toute la soirée avec de la tradition grecque. Quel plaisir !2012-07-28-21.36.11.jpgVonitsa. Pour passer nos derniers jours, nous revenons à Vonitsa, petite bourgade du Golfe d'Amvrakikos, où nous espérons cotoyer encore cette Grèce certes surchauffée, mais combien tranquille et peu stressée ; nous sommes à l'ancre derrière la presqu'île de Koukounitsa avec vue sur la citadelle où nous étions montés le 12/07 avec Vinciane.P7291788.JPGCe soir à 18 h 30,  un peu de vent, 34°C, baignade, ouzo (c'est dimanche !), salade grecque, lecture, dodo.

 

Ah ! j'oubliais mon histoire européenne.

- Savez-vous comment on dit oui en grec ? Réponse : "Né".

- Et non en grec ? Réponse : "Oki".

- Et non en néerlandais ? Réponse : "Nee".

- Et oui ou d'accord en anglais ? Réponse : "Yes" ou "O.K".

En résumé, Né c'est oui en grec et non en néerlandais. et OKé ou OKi c'est non en grec et oui en anglais.

Sans vouloir compliquer les choses, quel mouvement de la tête fait un grec pour dire qu'il est d'accord ? Il tourne la tête de droite à gauche alors qu'il hoche la tête pour manifester son désaccord. Pour nous, français ou italiens ou allemands ou autres c'est le contraire : nous hochons la tête pour dire oui et la tournons pour dire non.

Maintenant, mixez les deux : les mouvements de tête d'un côté, les Oké et les Né de l'autre.

En allemand, on comprend bien Oké, quant à non c'est nein, pas très éloigné de Né.

Comment voulez-vous que des négociations puissent aboutir entre la Grèce et les autres pays européens ? Comment Angela Merkel pourrait être ici comprise ?

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 07:10

Mardi 10 Juillet. Meganisi-Lefkas. Arrêt à la marina de Lefkas, tenue par une société anglaise. La marina est remplie à 50 %, dont 20 % au moins de bateaux de location, eux aussi sous tutelle de sociétés britanniques. Ici il y a tout ce qu’il faut, du shipchandler bien achalandé aux sanitaires corrects en passant par l’eau, l’électricité, et les réparateurs de tout type, et ce dont on n’a pas vraiment besoin : piscine payante, cafés et restaurants aux menus rappelant l’outre-Manche, systèmes de surveillance, personnel en uniforme… bien sûr au prix le plus élevé jamais rencontré depuis le début de notre périple en Grèce, même à Corfou. Mais nos copains étaient là pour une réparation électrique et nous voulions leur faire la bise !

 

Mercredi 11, jeudi 12 Juillet. Départ mercredi 20 mn  avant 11 h, heure d’ouverture du pont de Lefkas qui obture le canal séparant l’île de Lefkas de la Grèce. P7111623.JPGLa sortie du canal est particulière car au milieu d’une plage : le sable s’y dépose continuellement et le dragage est nécessaire ; si le canal n’existait pas, il faudrait deux jours à un voilier pour aller de Prévéza à la ville de Lefkas. Un petit vent de NW est ensuite bienvenu pour sortir les voiles : le bateau de nos copains, Beg An Ar Vir, P7111649.JPGet le nôtre, nous nous suivons et nous entrefilmons jusqu’à l’entrée du chenal de Prévéza où nous nous séparons, eux partant vers le Nord, et nous vers l’intérieur du Golfe d’AmvrakikosDSCN9566.JPG et précisément vers Vonitsa, avant de revenir deux jours plus tard à Prévéza pour que Vinciane reprenne le bus vers Athènes. Une petite frayeur à l’arrivée au port de Vonitsa : 15 à 20 nœuds de vent latéral au moment de s’amarrer, la pendille qui reste coincée et nous voilà drossés contre le quai : heureusement ou malheureusement, pas de bateau à côté, vite les pare-battages à l’arrière, puis une bonne demi-heure pour remettre le bateau perpendiculaire au quai avec l’aide d’un voisin marin turinois. L’ambiance au port est plus bruyante qu’espérée : le tournoi de volley qui se déroule sur le port jusqu’à 23 h, est remplacé, en termes de décibels par la boîte de nuit en plein air, qui à 3 ou 400 m de là, délivre ses rythmes saccadés jusqu’à 4 h du matin. Le matin encore assez frais permet la visite de la forteresse de VonitsaP7121682.JPG,P7121692.JPG mais à partir de midi, ça plombe ! Sieste en étuve avant compensation de la sudation au bistrot déjà visité deux semaines avant : les calmars grillés sont toujours aussi bons.P7121705.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 13 Juillet. Retour à Prévéza. Après-midi consacrée à la reconnaissance du parcours pour aller à la gare routière et au choix de l’horaire de bus par lequel Vinciane doit se rendre à Athènes le lendemain. Deux heures de marche entre 4 et 6 de l’après-midi et encore deux heures pour l’aller et retour au petit restau où nous avait emmenés Anastasia le 24 Juin.

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 14 Juillet. Allons enfants… La nôtre part à 8 h 30 de Prévéza et nous enverra un message de Marseille vers 22 h, pour dire qu’elle est sur les rails vers Toulon. Pendant ce temps-là, nous lisons, siestons, mots-croisons, sudokumisons (plus osé celui-là ! ), traînons, arrosons (le bateau), jusqu’à ce la température baisse et devienne propice à la balade sur la Promenade des Anglais (rien que des cafés-restaurants) et dans le quartier « tavernas » de Prévéza ; ailleurs, c’est pas la peine, tout est fermé du samedi après-midi au dimanche soir. Ce soir au bateau, apéro vin blanc avec croutons à la salade de tarama, traditionnelle salade grecque (tomates-concombres-oignons-feta) et fruits. La météo annonce force 6 NW pour lundi avec aggravation mardi. On décide de partir tôt demain matin pour aller s’abriter à Paxos distante de 32 milles, qui nous avait séduits le 22 Juin.

 

Dimanche 15 Juillet. Départ à 6 h vers Paxos-Gaios. Arrivée à 13 h 30 au moment où le vent de N – NW se lève. Il ne reste déjà plus beaucoup de places au calme, c. a. d. abritées des vents dominants, peu sensibles au passage des bateaux, et distantes des zones de bruit. La principale difficulté est de jeter son ancre sans accrocher les chaînes de celles déjà en place, tâche difficile quand il y a des bateaux des deux côtés du chenal. On trouve une bonne place entre un Allemand et un Anglais et, après être allé constater de visu la position de la chaîne et de l’ancre, on est paré pour deux à trois jours même plus si nécessaire.

 

Lundi 16, mardi 17 juillet. Gaios (Paxos). 2012-07-15-19.31.24.jpgLa température est très élevée dans la journée, mais le vent souffle dans le chenal  et on comprend, en voyant les bateaux rentrer, dont un avec génois déchiré, que ça souffle encore plus fort dehors. Ici, c’est une île grecque sous domination italienne (40 % des bateaux) avec une importante colonie britannique (30 %), les autres étant dans l'ordre des Allemands, des Français et d'autres ; les gros bateaux à moteur, qui maintenant hantent lees côtes françaises et italiennes ne représentent que 2 à 3 % du total, il faut dire que les accueils et commerces de luxe n’existent pratiquement pas ; les propriétaires de ces bateaux ne trouvent pas où exhiber ou dépenser leur argent. A Paxos, les Italiens sont facilement reconnaissables : locataires ou propriétaires d’appartements et de bateaux, ils ont l’air de sortir du magasin de fringues colorés en vogue, ils parlent fort de bateau à moto, ils exhibent les dernières motos et vespas à la mode en faisant des allers et retours sur la seule voie de circulation du village ; le soir, ils dinent dans les deux ou trois restaus (dont une pizzeria) dont ils se sont communiqués le nom de bouche à oreille. On a l’impression qu’à 150 km de l’Italie, Paxos est leur île et qu’ils y règnent en maîtres. Les Anglais ne sont pas moins reconnaissables : l’archétype masculin, c’est guiboles blanchâtres ou rosâtres et maigrichonnes sortant d’un bermuda gris ou lie de vin, T-shirt coloré portant une plaisanterie fine de l’humour anglais ou l’enseigne d’un club de voile, lunettes de soleil métalliques cerclées, visage badigeonné irrégulièrement avec un onguent blanc pâteux, chapeau de brousse délavé ; il ne respire ni la santé, ni la mode, ni l’exubérance, ni l’exhibition et roule plutôt sur un vélo usagé dont on se demande quel magasin a pu le lui louer. 2012-07-15-20.25.15.jpgComme l’italien, il dîne dans ses restaurants favoris ; nous avons pu voir combien nombreux ils étaient rassemblés dans le restaurant où, par malchance sûrement, sur les trois plats que nous avions commandés, deux étaient ratés et le troisième trop cuit (alors que nous avions insisté sur la cuisson bleue) ; de là à conclure qu’ils vont là où on mange mal, il n’y a qu’un pas qu’une mauvaise langue ne franchira pas, à moins qu'elle ait été bêtement séduite par le cadre du restaurant. Néanmoins, bien que nombreux, les Anglais ne donnent pas l’impression d’être en pays conquis, même si la 2ème langue après le grec est bien ici la leur. Et les autres ? Quelques groupes de jeunes allemands plutôt calmes dynamisent le marché de la location de bateaux (sea, sail and sun), mais, pour le reste, les voileux sont, comme nous, des couples du troisième âge, allemands, suisses, français et quelques vikings, tous reconnaissables à ce qu'ils ne sont ni italiens ni anglais et qu'ils promènent leur expertise quelquefois désabusée ou condescendante sur ce petit quartier de la planète "Méditerranée".  Voilà, le mauvais élève de Levi-Strauss a fini son étude sociologique et ne manquera pas d'étudier avec attention les commentaires surtout humoristiques de ses chers lecteurs éclairés et objectifs.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 16:05

Et la plume est laissée à un auteur de talent… (hum hum !) qui a bien voulu se laisser prendre au jeu… (ou plutôt qui s’est fait doucettement avoir) mais passons…. Donc un auteur sans talent s’essaye pour cet article…. Daignez donc m’accorder votre indulgence vous, lecteur, qui passez par là !!

 

Voici donc la chronique d’un p’tit lieut’ arrivé en Grèce, un beau matin de printemps soir d’été (les oiseaux chantaient….)

 

Mardi 03 Juillet 2012

 

09h50 : c’est le départ de Toulon, non sans passer par la case bureau, j’y avais laissé mes lunettes de soleil (quand on n’a pas de tête, on a des jambes) Chose indispensable en Grèce….parce que le soleil y tape fort (même trop fort)….j’ai là une pensée émue pour tous les bretons et les gens du Nord qui ne verront le soleil peut être qu’une voire deux fois dans l’année ;-)

L’aventure ne s’arrête pas là, après des soucis sur la ligne de train (merci la SN*CF), j’arrive à bon (aéro)port à Marseille peu avant Midi….pour un avion à 13h50….je suis même en avance !

Après m’être délectée d’un sandwich à 10 € (sans caviar ni foie gras, je l’ai savouré mon sandwich), j’embarque enfin dans l’avion qui me mène en Grèce. Pour me rassurer, un steward m’indique que je suis à côté de la sortie de secours, et qu’en cas de soucis tout l’avion compte sur moi pour déverrouiller la porte….

17h30 heure locale me voici en Grèce, n’ayant pas de bagage en soute, je ne perds pas un temps infini et me dirige directement vers le bus X93 qui m’amène à la gare routière. Sur la route, j’aperçois un Ik*ea (ouf ! je ne suis pas totalement paumée). Arrivée à la gare routière, je déchante vite, rien n’est indiqué, je peine à extorquer trois pauvres informations à deux dames aux renseignements qui visiblement préféraient de loin leur dîner. Je trouve enfin le bus pour Patras, et deux heures et demie plus tard (de sieste) me voilà enfin à bord.

Nous dinons dans une Taverna, au menu pour donner envie aux gourmets : poulpe, calmars, linguine aux moules et praires, seiches…. A la fin du repas, on nous offre la spécialité locale : le tentura, une liqueur de Cannelle.

 

 

Mercredi 04 Juillet 2012

 

07h00, nous partons pour Missolonghi (enfin quand je dis nous,  c’est les parents parce que moi je dors toujours dans la cabine… ce sont les vacances tout de même !!) A l’arrivée, nous trouvons en comité d’accueil Daniel et Chantal. Il fait très chaud, même pour les sudistes  que nous sommes et la sieste est bien méritée…. De toute façon, la ville est à une demi-heure à pied de la Marina… Marcher sous cette chaleur c’est complètement irresponsable. En fin d’après-midi, nous prenons tout de même un verre (et une glace pour deux gourmandes….je vous laisse deviner) au bistrot de la Marina et après une douche bien méritée, nous allons manger au « coq qui couve l’œuf », Papa retrouve Christo avec qui il avait pu sympathiser la première fois.

 

Jeudi 05 Juillet 2012

 

Missolonghi bis repetita, la chaleur écrasante toujours là, on profite à fond de la Mythos bien fraiche (ou alpha je ne sais plus)

 

VP7061472.JPGendredi 06 Juillet 2012

 

Eole et Poséidon nous sont plutôt cléments et nous laissent la matinée avant de se déchaîner. Nous partons donc à 05h30 et ô miracle des miracles, je suis réveillée !

Nous partons pour Petalas, une grande baie plus ou moins abritée (pour nous, ce fût plutôt moins que plus) pour y mouiller. Première baignade dans une eau plus verte que turquoise.

Après avoir dérapé avec l’ancre, on re-mouille. L’anémomètre affichera jusqu’à 25 Nœuds de vent et Papa veillera une bonne partie de la nuit jusqu’à ce que l’anémomètre affiche un 12 Nœuds plus correct à nos yeux.

 

Samedi 07 Juillet 2012

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Point de départ aux aurores pour cette journée-ci. On rejoint Vathi sur l’île d’Ithaque (heureux qui comme Ulysse a fait un bon voyage ou comme cestui-là qui conquit la toison…)

 

Les parents héritent d’un mousse bon à tirer sur les bouts et à wincher…

En bonne frileuse, vous pourrez constater une chose : j’ai les manches longues.

 

Vathi, c’est typique, joli. Le soir, on mange dans une taverna. On nous sert de l’agneau. Les parents pensent commander des côtelettes, c’est quasiment la moitié des côtes de l’agneau qu’on leur sert (sans compter les poulpes et calamars… que nous avions pris en entrée)

 

 

Dimanche 08 Juillet 2012 - Lundi 09 Juillet 2012

 

On prend la direction de Meganisi, où on mouille deux jours. Là, c’est le paradis des baigneurs, une eau turquoise à souhait (température de l’eau : 29°), hors un oursin ayant voulu faire du zèle sur mon orteil, c’est parfait. Petit aperçu pour convaincre les indécis...

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La suite au prochain épisode...

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 17:29

Vendredi 29 Juin. Hier soir, nous avons fait le tour du village de Misolongui P6281402.JPG pour réapprovisionner ; comme le port est au bout d’un canal, et le village à 1 km du port, on n’avait plus du tout la sensation d’être au bord de la mer. Ce qu’on pensait être un tout P1040280.JPGpetit bourg, s’est montré calme jusqu’à 8 h, puis s’est animé à la tombée de la nuit et, en particulier, les cafés dans le quartier des jeunes étaient bondés et bruyants. Après un petit restau, dont en France on n’a même pas idée du prix, on a retrouvé le bateau avec l’espoir de partir tôt. Hélas, le filet d’eau qui coulait du robinet a fait traîner le plein d’eau et ce n’est qu’à 11 h qu’on a embouqué le canal vers la mer. Une grosse heure tranquille de route vers l’Est avec le but d’entrer dans le golfe de Corinthe et d’aller jusqu’à l’île de Trizonia : en gros 35 milles ! Mais soudain, à 5 milles du pont suspendu de Rhion, P1040284.JPGsans crier gare, le vent passe à l’Est (alors que la prévision était un Ouest force 2 à 3) et une heure plus tard, on a 25 nœuds dans le nez ; seule solution, tourner au SE vers Patras : une heure et demie de près par force 5 à 6, avec une mer heureusement plate, une bonne respiration d’air marin, quelques douches impromptues et nous voilà à Patras avec 2 jours d’avance, mais satisfaits d’être à l’abri dans la marina.

 

Samedi 30 Juin. Reprise du projet avorté la veille : aller à l’île de Trizonia. Le vent d’Est est tombé dans la nuit. Départ 8 h sans vent, prévision de vent faible, variable en orientation pour la journée. Vers 10 h, on passe sous le pont suspendu de Rion qui enjambe la mer entre le golfe de Patras et le golfe de Corinthe P1040329.JPG: plus long pont suspendu du monde en 2004, année de sa construction, il fait 2252 m de long et est 45 m au-dessus de l’eau ; pour passer dessous, même avec un voilier, il y a toute une procédure d’autorisation et de suivi de trajectoire à respecter, mais les autorités grecques font preuve de souplesse dans le choix du chenal à emprunter.

 

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Vers 10 h le pont est franchi… et le vent d’Est se lève ; initialement de face 15 à 20 nœuds, il ne nous autorisera à faire du 4 nœuds au moteur, puis il adonnera vers le Sud et nous permettra de mettre génois et grand’voile et de faire remonter la vitesse.

 

 

 

 

 

 

 

A 13 h 30, amarrage le long du quai dans le port de Trizonia : comme Gaios, Vonitsa, Vathi, c’est le port et le village qu’on se représente quand on imagine le port grec typique. Pas de voitures, placette garnie de bistrots et de tavernesP1040373.JPG, église orthodoxe austère de l’extérieur, cousue d’or à l’intérieur P6301431.JPG, ombre dense fournie par les arbres et les murs épais, petits bateaux de pêcheurs se dandinant au bout de leur amarre, baigneurs et baigneuses bronzant ou nageant entre l’église et le quai des pêcheurs. Ici, la mode n’a pas encore envahi les quais, personne ne se pavane, ni en voiture, ni à pied, et nul n’exhibe sa Rolex ou l’épaisseur de son portefeuille.P6301437.JPG Le soir on a même droit à un baptême grec et à  son repas  au restaurant du port ; P1040385.JPGhélas pas de costumes ni musique traditionnels, mais la danse des canards, et la bagarre entre invités : grosse déception, l’uniformisation prend décidément le plus mauvais partout !

 

 

 

 

 

Dimanche 1erJuillet. Trizonia - Patras.  Départ matinal mais pas trop, on va enfin se servir du vent d’Est pour le retour vers Patras. Eh bien oui, ça marche ; dès la sortie du port, force 4 grand largue, et une heure après vent de trois-quarts arrière 20 à 25 nœuds relatifs : vitesse de 7 nœuds minimum. Le pont suspendu de Rhion est franchi sans être gêné par les bacs qui continuent la navette entre les rives, et à midi, on s’amarre à la marina de Patras. Il y a des jours où c’est un plaisir de profiter du vent ! L’après-midi sera consacrée à la sieste et à la réservation des places d’autocar pour Sylvie, Frédérique et Christophe qui partent le lendemain prendre l’avion à Athènes (3 h 30 de bus).

 

Lundi 2 Juillet. Mardi 3 Juillet. Patras. Les invités partis sont remplacés par Vinciane arrivée ponctuellement par le bus ce mardi soir. Pour l'équipage résident, la marinette et son capitaine, repos, arrosage du bateau, ravitaillement, formalités administratives, et visite succincte de Patras. 3ème ville de Grèce, capitale européenne de la Culture en 2006, elle est très animée, compte un nombre incroyable de bistrots, qui, dans la soirée, sont tous pleins. A cette heure-là, tous les magasins sont ouverts, c'est très bruyant et les trottoirs et les places sont bondées. Flemme de monter les 270 marches qui mènent à la citadelle. Nous nous sommes contentés d'aller voir l'Eglise Agios Andréas, haut lieu de pélerinage orthodoxe en Grèce et plus grande église des Balkans.P7031452.JPG

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 10:29

   Lundi 25 Juin. Preveza-Meganisi. De Preveza à Meganisi, la route - du marin - passe par Levkas, très grande île reliée à la Grèce par un pont tournant qui passe au-dessus du canal de Levkas, que nous  empruntons.P6251363---Copie.JPG Le canal fait 5 milles de long, environ 100 m de large, et 5 à 6 m de profondeur ; il est creusé au milieu d’étangs très peu profonds, quasiment des marais salants, et il ne faut surtout pas s’écarter. L’attente de l’ouverture du pont, par vent de travers dans un petit bassin, est un peu stressante, surtout que la ponctualité n’est pas la première qualité de l’éclusier. Mais la descente du canal est magnifique ; les bateaux à la file sont tous sous génois et descendent en procession, sous la douce pression du vent (une douzaine de nœuds). A la sortie, en mer libre, le vent accélère un peu,P6251369.JPG mais les effets de relief sont importants et l’intensité du vent et sa direction varient vite. Une bonne heure sous grand-voile et génois, le temps d’arriver à l’île de Meganisi, réputée pour sa côte échancrée et ses nombreux mouillages. Ici, en mer Ionienne, les vents du quadrant Nord (de NE à NW) prévalent à cette saison et il vaut mieux s’abriter dans des baies orientées au Sud. On entame donc le tour du trèfle à six feuilles que constitue Meganisi, à la recherche d’un mouillage bien orienté ; mais les mouillages de Meganisi sont tellement décrits dans les guides que, même le 25 Juin, il y a pléthore de bateaux surtout dans les baies orientées SudP1040151.JPG. Nous trouvons enfin une place dans une baie orientée Nord, plantons l’ancre, amarrons le bateau à un arbre à l’arrière, et baignade dans une eau claire, à 26° C ! Le nouveau gant de l' uniforme de la gendarmerie nationale française fait ses preuves de résistance à l'eau de mer, Martine fait ses premiers pas, ou ses premières brasses dans la mer, couronnement de lourds mois d’entraînement cet hiver en piscine.

 

     

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Ce soir, et cette nuit, le vent restera faible, le bateau ne bougera pas, mais la chaleur sera là.  

 

 

 

Mardi 26 Juin. Meganisi-Vathi (île d’Ithaque). Rythme de croisière : petit déjeuner, baignade, départ à 10 h 30 pour rejoindre l’île d’Ulysse et de Pénélope. Est-ce vraiment leur île, quel est réellement le port d’attache d’Ulysse, un tremblement de terre a-t-il tout bouleversé ? Pour ceux que le sujet intéresse, voir Internet. Parmi les quelques ports et baies d’Ithaque, notre choix s’est porté sur Vathi : bien orienté, des places au quai. A 15 h on est ancré et amarré au quai, P1040186.JPGà 16 h assis devant la mythique Mythos, bière pression, qui malgré les fuites, remplissait le tonneau des Danaïdes, que ne concurencent pas encore nos petits bedons. Pour la première fois, visite de la Garde Côtière Grecque : vous voudrez bien passer au bureau du port pour acquitter la taxe de parking de 6 € ; mais là, l’administration informe le capitaine qu’il devrait présenter son permis de circuler en Grèce et reconvoque le capitaine pour 8 h le lendemain matin. Nuit d’angoisse : Costa Gavras, l’Aveu, Z, les geôles grecques, penser à acheter des oranges… Penaud, le capitaine se présente le lendemain matin devant une nouvelle employée petit-chefaillon, et il faut l’intervention d’un de ses collègues, qui, reconnaissant dans le capitaine et son prénom un  homonyme d’un célèbre footballeur français expatrié, prend les choses en main, remplit les bonnes lignes des formulaires avec les bonnes informations, n’oublie pas de faire acquitter le permis de navigation (30 €), le droit d’entrée en Grèce (15 €), et nous fait cadeau de l’amarrage du jour. A part çà, le vent s’est levé quand on arrivait (10 à 15 nœuds) et a duré jusque vers 10 h du soir : bien pour rafraîchir le carré et les cabines. P1040183---Copie.JPGLe village est garni de tavernes (ça fait grec) et de restaurants (ça fait plus classe) et Carrefour y a installé son plus important mini-market en Grèce (la route d'accès en témoigne), où l’on va sélectionner entre autres une bouteilles d’ouzo et quelques bouteilles de vin blanc.

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Mercredi 27 Juin. Vathi (Ile d’Ithaque) – Euphimia (Ile de Céphalonie). Départ vers 11 h, dorénavant en règle sur le plan administratif. Moteur et contournement de la partie Sud de l’île d’Ithaque. P1040217.JPGMouillage à midi dans le chenal entre l’île de Pera Pighadi et Ithaque : 4 m de fond de sable, pas de vent ; baignade dans une eau ressentie un peu fraîche (qu’en pensent les bretons ?), casse-croûte crudités salade de lentilles… A 14 h on repart direction Euphimia et une demi-heure plus tard, on entre dans le chenal entre les deux îles montagneuses : Céphalonie en face et Ithaque juste derrière. Le vent du N arrive au travers : 10, 15, 20, rafales à 25 nœuds. La toile est réduite, il y a peu de vagues, et ça avance. Deux milles avant le port, le vent baisse très vite, mais à l’arrivée dans le port il reprend de plus belle et s’engouffre dans la vallée Est-Ouest qui débouche là : 25 noeuds établis : impossible d’aller s’amarrer au quai Nord en jetant l’ancre avec un tel vent de travers, oublié le petit bistrot et sa bière Mythos . Il ne reste plus qu’à mouiller dans le port et à attendre que le vent baisse. La bouteille d’Ouzo va y passer, les dolmas et le reste seront avalés sans que le vent daigne faiblir.P1040245.JPG Il accompagnera même notre sommeil et au petit matin, il aura disparu. Pour cette fois, on n’aura vu de Céphalonie que la digue et le quai d’Euphimia, ce n’est que partie remise ! Quant à la prévision météo, elle disait force 2 à 3 sur la zone pour la journée et la nuit. Bonne leçon : se méfier des effets thermiques et des brises côtières d’une part, des effets de relief d’autre part.

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi 28 Juin. Euphimia (Ile de Céphalonie) – Misolongui (entrée du golfe de Patras).

Partis à 8 h pour une étape de 42 milles visant à nous rapprocher de Patras, lieu de débarquement de nos 3 invités. Vent relatif faible, de face ou à peu près : moteur, chaleur… Un petit vent arrière de 7 noeuds relatifs pour finir et, sur le coup de 16 h,P6281397.JPG on entre dans le canal de Misolongui, long de 6 km qui relie le port du village à la mer, qui est bordé de maisons sur pilotis et qui traverse une étendue de lacs et de marais salants desquels émergent de petits îlots. Une heure plus tard, on est au quai de la marina, un univers de mâts sur l'eau et sur terre, et, dès les formalités d'enregistrement faites, une proposition chiffrée pour l'hivernage nous est communiquée : visiblement, ils cherchent des clients ! Ce soir, direction le village !

 

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 12:44

Mardi 19 Juin. Santa-Maria di Leuca – île de Corfou. Départ à 6 h, le soleil s’est levé juste avant. Petit vent léger jusqu’au cap ; dès que celui-ci est passé, le vent monte : travers 20 nœuds, juste bien pour tracer de la route, même si la houle de travers nous malmène un peu. A midi on est en vue de la première île de Grèce, l’île Othonoi.P6191233.JPG Il reste plus de 40 milles pour se mettre à l’abri du vent du N derrière le détroit entre l’Albanie et Corfou, aussi, comme le mouillage d’Othonoi paraît plaisant, on jette l’ancre vers 14 h, en s’apprêtant à passer une après-midi confortable. Arrive alors un coup de Maistrano, vent du N local et l’anémomètre passe de 10 nœuds à 30, et l’ancre dérape très légèrement, il faut dire qu’on est juste en face d’une vallée et que le vent bouge beaucoup, en orientation et intensité. A 18 h, on décide de changer de place. D’un côté, on arrive à trouver un meilleur positionnement et l’ancre ne dérape plus du tout, de l’autre, dans la manœuvre, la chaîne s’est coincée dans le guindeau et dans l’opération de « décoinçage », deux doigts, heureusement dans leur gant, sont passés entre la chaîne et le guindeau. Avoir un médecin à bord, évidemment çà sécurise, à la fois dans le diagnostic et dans le traitement ; deux médecin-infirmière s’occupent à jouer à la poupée sur les deux doigts endommagés.P6201240.JPG Dorénavant le capitaine-marin-mousse n’assurera plus ses deux dernières fonctions qu’à temps partiel et en milieu exclusivement sec. A 2 h du matin, l’épisode venteux se termine et le stress tombe rapidement. A 7 h du matin, mer d'huile  P6201234---Copie.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 20 Juin. Othonoi - Marina Gouvia (Corfou). Sur les vingt premiers milles, le parcours suit la côte Nord de l’île de Corfou aperçue dans la brume. Puis la trajectoire s’incline vers le détroit entre Corfou et l’Albanie, large d’environ 1 km : gros contraste entre la côte côté Corfou, boisée et cultivée, parsemée de plages, garnie d’habitations et d’hôtels, et la côte côté Albanie, où rien neP6201243.JPG paraît pousser, où aucun équipement touristique n’est visible et où, de loin, l’habitat semble se réduire à des immeubles qui constituent une petite ville. Voilà, le détroit est passé avec une belle accélération momentanée du vent au plus étroit de l’entonnoir, où, à côté de deux bateaux italiens on fait une régate de l’America, avant que çà ne se calme à nouveau dans l’évasement. P6201244.JPGSur la droite, beaucoup de petites plages et de nombreux bateaux au mouillage ; nous ne nous attardons guère car notre but est, primo, d’acquérir une clé « 3G » afin d’avoir Internet à bord prioritairement pour la météo, secundo, d’aller faire un  tour à la ville de Corfou, et, tertio d’aller à l’hôpital pour sécuriser le diagnostic et le traitement des doigts.

Deux heures plus tard, c’est l’appontage à la Marina de Gouvia : 1200 bateaux, piscine, super-marché, restaurants, en fait une colonie anglaise – il y a même un terrain de cricket - ; malgré cela, le tarif est très raisonnable et le directeur met à notre disposition un chauffeur pour aller à l’hôpital. Peu après, et gratuitement, le diagnostic est fait (pas de fracture) la réparation effectuée (points de suture) et le pansement remis à neuf ; restera une injection de sérum antitétanique le lendemain. Fin d’après-midi de repos sur le bateau.

 

Jeudi 21 Juin. Corfou. Bus bondé pour aller en ville : la température extérieure est d’environ 35°C et ça transpire ! A l’arrivée, les décibels claquent : véhicules, musiques, voix… mais plus on avance vers la vieille ville plus ça se calme, plus çà s’embourgeoise : prêt-à-porter italien, atmosphère feutrée britannique.P6211252.JPG P6211267.JPGCorfou, c’est réellement un mélange : des couleurs plutôt pastel qui font penser à l’Italie du Nord, des commerces et notamment des cafés qui semblent faits pour la bourgeoisie britannique, un soleil tonitruant compensé par des petites places ombragées et des rues très étroites, une volonté de valoriser les petits commerces de produits locaux et, malgré çà, un grignotage par les petits marchands « à la sauvette » et les  importateurs de produits chinois  : mission impossible ?

    P6211257.JPG  P6211270-copie-1.JPG 

  P6221288.JPGP6221295.JPG  Retour à la marina en fin d’après-midi, piscine, premier essai de vin grec, salade, dolmas ; on traîne un peu dans le cockpit, en attendant la baisse de la température.

Vendredi 22 Juin. Marina Gouvia – Gaios (Ile de Paxos). Nous y sommes vraiment, en Grèce et dans les Iles Ioniennes. Les derniers jours en Italie s’apparentaient plus à de la course qu’à de la croisière ; mais, depuis Corfou, le besoin se fait sentir de baisser le rythme et aussi de s'adapter à la température . Gaios, 35 milles, ça va dans le bon sens ! Départ 9 h 30, arrivée 16 h, malheureusement tout au moteur. Mais là, ravissement : le port grec tel qu’on l’a dans la tête et où, depuis trois jours on rêve de s’amarrer. P6231340.JPGSe faufiler dans un canal d’un kilomètre environ, large d’à peine 50 m, arriver dans un port village, jeter l’ancre, reculer vers le quai, P6221318.JPGs’amarrer et s’asseoir dans le cockpit pour contempler le quai, l’église et son clocher, les six ou sept bistrots et leurs terrasses ombragées, les grands-pères locaux, assis sur des bancs, les enfants qui jouent, les oies qui passent en se dandinant, le chien assoupi… le tout dans un silence qu’arrivent à peine à troubler les quelques véhicules motorisés (dont une 2CV immatriculée GB)P6221309.JPG. P6231338.JPGUn petit tour ensuite dans le village et un petit coup au bistrot du coin pour réhydratation (jus d’orange pour certaines, de houblon pour d’autre). Le téléphone de Martine a souvent interrompu les périodes de sommeil impromptues des autres : il faut dire que c’est son anniversaire ! A 19 h, ouverture cérémonieuse de la potion magique pétillante venue de France : ça en jette-set de siroter une roteuse de champ assis au bord du quai de Gaios parmi les hollandais, anglais, italiens et bien sûr français. Ensuite poissons locaux dans une Taverna proche. Enfin, retour au bateau au milieu de l’ambiance survoltée du match Allemagne Grèce de l’Euro de foot que diffusent toutes les télés des bistrots de la place.P6221328.JPG

 

Samedi 23 Juin. Gaios (Ile de Paxos) – Vonitsa (dans le Golfe d’Amvrakikos).

 

On quitte avec regret Gaios par le chenal d’entrée ; la brume persiste encore un peu et donne au paysage un petit air de zone de marais. Dehors, mer calme, vent à peu près nul, c’est parti pour 40 milles au moteur ; un petit coup de génois en arrivant vers Preveza, mais le vent rebaisse. Entrée dans le golfe d’Amvrakikos, véritable mer fermée où abondent les zones de marécage et les pêcheries. Le vent monte à 15 nœuds dans le quart d’heure qui précède l’arrivée puis tombe subitement. Amarrage au quai de Vonitsa : il y a même des pendilles !P6231348.JPG

  Vonitsa, c'est moins chicos que Gaios, mais tout aussi sympa P6231351.JPG; surtout, les prix sont beaucoup plus bas, et les calamars grillés extra.

 

 

 

 

Dimanche 24 Juin. Vonitsa-Preveza. 8 milles dont 3 sous voiles pour aller à Preveza attendre nos deux nouveaux mousses, Frédérique et Christophe, qui, via Athènes, et les six heures de bus jusqu'à Preveza vont apporter un peu des couleurs du Sud-Ouest. Les quais de la marina de Preveza sont peu occupés, malgré le prix de l'amarrage de l'eau et de l'électricité : 20 €/j.

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 19:43

Mardi 12 Juin. Mercredi 13 Juin. Jeudi 14 Juin. Retour vers Catane pour laisser Yves et Béatrice à l’aéroport et prendre Sylvie qui arrive. Gilbert Bécaud a chanté les marchés de Provence, en pensant à celui de Toulon, avec leurs odeurs, leurs couleurs, leurs voix, leurs jolies filles. Que dirait-il des marchés de Sicile ? Economiquement parlant, même si Bécaud n’en parlait pas, il n’y a pas photo : entre 30 et 60 % moins cher en Sicile, pour des produits souvent moins beaux, mais sûrement moins mal traités : facile d’en juger par le goût ! Le bruit, les voix : avantage à la Provence où l’accent chantant chatouille mieux nos oreilles que la voix souvent rauque et la diction rapide et syncopée du parler sicilien. P7090767.JPGA Catane et Palerme, ce qui saute aux yeux, c’est le foisonnement : pas un mètre-carré de rue non utilisé, l’offre de produits est énorme par sa variété et sa quantité : du plus petit alevin à la plus belle langouste en passant par toutes les sortes de crevettes, de poissons, bon marché ou pas ; du fruit ou du légume le plus courant, comme le melon ou la pastèque,  à la cerise ou à la fraise des bois qui viennent juste d’arriver sur le marché. Foisonnement aussi de personnes : ça grouille dans des rues étroites où arrivent à se faufiler quelques vélos ou des scooters ; les marchands eux-mêmes sont au milieu du mouvement et animent le fond sonore : la concurrence paraît vive si l’on en juge par les harangues successives qui semblent se répondre. Evidemment les emballages trainent partout et la sensation de propreté laisse à désirer. Mais peu après la fin du marché, la rue ou la place retrouve son air de la veille : il faut dire que l’entretien des bâtiments est faible ou nul et que tout paraît grisâtre quand le marché n’amène pas ses couleurs et sa vie. P6131157-copie-2.JPG

 

Vendredi 15 Juin. Lever 3 h : 82 milles au programme de Catane à Rocella Ionica, un petit port calabrais situé sous la plante du pied de la botte italienne. Ca commence plutôt bien : vent du N 10 à 15 nœuds qui nous permet de faire du bon plein et d’avancer correctement. P6151179.JPGDans le même temps, voilà les dauphins : 40 mn autour du bateau au lever du soleil ; ils paraissent intéressés par la voix humaine et viennent lancer des clins d’œil et cabrioler comme des gosses cabotins (pour la prochaine fois l'auteur apprendra à insérer des vidéos). 11 h : le vent tombe, le moteur compense ; à midi, le cap Spartivento – celui qui sépare les vents – qui marque l’extrémité Sud de l’Italie est juste devant nous à 10 milles, mais on a le vent dans le nez. Donc casse-croûte ! Les voiles sont descendues, une heure après remontées, et çà se termine par 4 heures de grand largue, au moteur, avec un vent relatif qui passe peu à peu de 9 à 4 noeuds. Arrivée à Rocella Ionica vers 19 h. Le port est en pleins travaux : pas d'eau, pas d'électricité. Il y a du monde, car c'est un peu le passage obligé pour ceux qui vont en Grèce ou en reviennent, et on nous serre entre un autre voilier identique et le catway assez agressif : les pare-battages bien écrasés font leur boulot. Un petit coup de Malvoisie à l'apéro, salade, pâtes aux fruits de mer et bonne nuit.

 

Samedi 16 Juin. Rocella Ionica - Le Castella. Départ vers 8 h pour 40 milles. Beaucoup de moteur juqu'à ce qu'on soit, vers 16 h 30 en vue du Castella ; et là, le vent monte à 20 à 25 noeuds en 10 mn et tourne au NE. Manque de pot, l'entrée du port est perpendiculaire au vent, elle fait une vingtaine de mètres de large, et la profondeur annoncée dans le chenal est de 2,5 m et dans le port de 2,5 m à 3,5 m  (notre tirant d'eau est de 1,6 m). Devant le risque, décision est prise de se détourner vers Crotone, 18 milles plus au Nord après contournement du cap Rizzuto et de sa réserve naturelle. L'épisode venteux dure 2 h, puis ça diminue à 6-7 noeuds. A 20 h 45, on est amarré au port de Crotone : ormeggiatori accueillants, sanitaires confortables, prix très raisonnable, météo changeante, tout concourt à faire une pause à Crotone.

 

Dimanche 17 Juin. Pause à Crotone, ville portuaire (des chantiers), estivale (des plages), et commerçante (plein de petits commerces spécialisés) : gelati, birra nazionale... un petit coup de blanc de Calabre, des anchois au basilic et pâtes à l'arrabiata pour finir. P6171213-copie-2.JPG

 

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Lundi 18 Juin. Traversée du golfe de Tarente, la voute plantaire qui finit au talon. 72 milles avec un départ à 5 h ; le vent est favorable tout au long du parcours et à 18 h, le bateau est amarré au port de Santa-Maria di Leuca, dont le nom vient de ses falaises calcaires et de ses maisons blanches (leucos en grec, comme leucocyte), et qui est vraiment le bout du talon de la Botte. Un clou de 45 m de haut le marque.

 

P6181222.JPGP6181223.JPG Nous voilà donc à l'extrémité Sud-Est de l'Italie, demain vers 10 h, si Neptune et Eole le permettent, on apercevra sûrement l'île de Corfou, où l'on devrait jeter l'ancre le soir.

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 17:43

Jeudi 7 Juin. Tropea – Scilla. Au départ, l’objectif P6081037-copie-1.JPGc’est d’aller au port de Messine, mais de faire un léger détour par Scilla (celui de Charybde et Scylla, célèbres pour les aventures d’Ulysse, dans lesquelles, après avoir échappé à la sirène cachée dans les tourbillons de Charybde à l’est du détroit, il a affaire à un monstre qui habite dans le rocher de Scylla à l’ouest). Le petit détour pour voir s’est transformé en un arrêt pour visiterP6071020-copie-1.JPG.

 

 

 

 

 Un pêcheur nous a proposé de mettre notre bateau à couple du sien et nous avons pu passer l’après-midi et la nuit au pied du rocher. P6070988.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Port coloré abritant à la fois des petits pêcheurs et des spécialistes de l’espadon reconnaissables à leurs bateaux équipés d’une tour de guet et d’une passerelle déportée sur laquelle se tient le harponneur : il paraît que l’espadon dort en surface et qu’il faut l’approcher discrètement pour le harponner depuis la passerelle.P6071022-copie-1.JPG

 

 

 

 

 

  

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Outre le port, le village est un dédale de petites ruelles escarpées : les maisons du bas ont la porte du jardin qui donne sur la mer, avec une barque accrochée à un palan, et trois cent mètres plus haut, c’est plutôt résidentiel, donc vide à cette saison et les maisons sont fleuries, et équipées pour la plupart de terrasses. De l’autre côté du rocher, une grande plage de galets bordée par la kyrielle de marchands de glaces et de pizzerias-trattorias-restaurants. Voilà vraiment un détour mérité.

 

Vendredi 8 Juin. Le détroit de Messine. Prévision météo : force 1 à 3 du Sud. La carte des courants indique une mer étale vers 9 h et un courant N>S de 3 nœuds vers 13 h dans la zone la plus étroite. Départ à 9 h 30 de Scillla, traversée perpendiculaire du chenal S>N (pas de bateaux), puis léger virage vers bâbord pour aller vers l’extérieur du chenal N>S ; et c’est-là primo, que le vent fait des pointes à 20-25 nœuds de face, et secundo que démarrent, un par un, les gros navires qui étaient en attente dans la zone N du canal, et, prioritaires, ils déboulent à notre droite à 15 ou 20 nœuds ! P6081042.JPGLe premier nous envoie un coup de sirène pour nous faire comprendre qu’on n’a pas le temps de traverser ; barre à bâbord le temps qu’il passe et on reprend la traversée en serrant quelque peu les fesses car le second derrière commence à orienter sa proue vers nous. Dix minutes plus tard, ça va mieux, on est à l’extérieur du chenal et on reprend la route plein sud. Un cargo grec descend et nous dépasse en restant dans le chenal. Malgré l’espoir d’un courant favorable, la vitesse-fond reste désespérément inférieure à 5 nœuds et le contrôle par les tables de courants ne permettra pas d’apporter de réponse. Puis, en face de Messine,P6081052.JPG vient le nouveau flux de bateaux, ceux qui traversent le canal pour aller de Calabre en Sicile et inversement ; majoritairement des bacs qui ne vont pas très vite et nous permettent de nous faufiler. Le port de Messine ne nous semble guère accueillant et la route se poursuit vers Taormine à une vitesse qui peu à peu se met à remonter, d’autant plus que le vent redevient conforme aux prévisions. Vers 16 h, en face de Taormine, on tente d’apercevoir le théâtre grec, mais sans succès : la baie est occupée par des navires au mouillage, dont un paquebot à sept étages de cabines qui utilise ses chaloupes de secours pour débarquer les gens dans le port voisin de Naxos-Giardini. La route se termine au port de Riposto dell’Etna : +++ pour le marché, ++ pour la vue de l’Etna avec ses neiges et son panache de fumée, + pour l’équipement portuaire, -- pour les formalités administratives et ----- pour le prix (heureusement que Scilla-gratuit était passé avant !)

 

Samedi 9 Juin. Henri Salvador nous accompagne : « J’aimerais tant voir Syracuse … ». Vent du Sud 15 à 20 nœuds, en plein de face, et, pour corser l’addition, un courant d’environ 1 nœud. Résultat : la vitesse descend à 3,5 à 4 nœuds et nous arrivons dans la baie de Syracuse au mouillage du Sud vers 19 h. Il y a encore 18 nœuds de vent, mais nous sommes seuls, il y a 4 m d’eau et on laisse filer la chaîne ; deux heures plus tard la nuit tombe et le vent aussi. En face, à gauche la ville nouvelle de Syracuse, à droite, la presqu’île d’Ortigia qui abrite la vieille ville : c’est le programme de la promenade de demain.

 

Dimanche 10 Juin.  11 h 45 : direction le port, où il faut se débrouiller pour trouver une place et s’amarrer. Les filles vont au marché et reviennent bredouilles : c’est dimanche et ça ferme tôt. Après la sieste, c’est parti pour la visite ! D’abord la ville nouvelle où l’édifice dominant est la basilique sanctuaire de Notre-Dame des Larmes.P6101073-copie-2.JPG

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 Puis en route vers Ortigia, qui fut la plus importante colonie grecque, la capitale de l’empire byzantin, a été ensuite envahie par les Musulmans et les Normands ; c’est dire le croisement des cultures et les couches successives de constructions et de temples qui caractérisent cette ville. Un tremblement de terre désastreux en 1693, a conduit à une renaissance architecturale : les fontaines de Diane et d’Arethuse avec ses papyrus,P6101096.JPG

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le Dôme,P6101107 de nombreuses églises dont celle de Sainte-Lucie,    

patronne des Syracusains, des palais de familles riches, des constructions militaires (forteresse, remparts). Aujourd’hui, des projets écologiques ont pour ambition de faire renaître la culture du papyrus et l’environnement des salines.

 

 

Lundi 11 Juin. Un grand tour au marché (haricots P6111112.JPGverts à 2,5 €/kg, thon rouge à 12 €/kg, civelles à 10 €/kg) où l'on vend la courgettomètre - intraduisible en italien -, et nous retournons au mouillage en vue d’une remontée matinale vers le Nord le lendemain.

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 18:30

Samedi 2 Juin. Salerno – Acciaroli. Une petite trentaine de milles, dont vingt au près avec moteur et vent relatif de 10 nœuds ; après, au virage vers Acciaroli, 3 à 5 nœuds de vent arrière, on affale tout et on se dirige gentiment vers un petit port ; à droite, à gauche, personne ! on squatte, du bateau d’à côté apparaît un charmant monsieur qui sort son telefonino ; 2 mn après, un autre homme encore plus aimable nous indique une place et monte même à bord pour nous installer la pendille ; voilà, tankés jusqu’à demain matin, plus qu’à courir la gueuse, enfin la bière italienne plutôt que belge. Le village est petit mais pas du tout boîte à touriste, comme si on avait transporté un village ardéchois du mois de juin au bord de la Méditerranée : calme, lumineux, frais, ombragé... La bière est nationale et pas chère, la glace tellement attirante - n'est-ce pas Béa - qu’elle rendrait jaloux un rapalla, la marchande de poissons (mais pourquoi cette association d’idées) a des palourdes qui vous font deviner le menu du soir et des rougets qui vont parfaitement accompagner le vin blanc de l’apéro,P6020908.JPG et le pizzaiolo du coin vend des parts de pizza dans un disque de 60 cm de diamètre à 0,8 € la part pour compléter le tout. Voilà, un petit tour du pays, et à table !

 

Dimanche 3 Juin. Acciaroli – Marina di Camerota. La température augmente, mais le vent est encore plus faible que la veille. Parcours un peu plus long, interrompu vers midi par un mouillage pour casser la croûte juste à côté du Cap Palinuro. Baignade pour le seul volontaire : l’eau, qui paraît froide à l’orteil, fait quand même 22°C. Retour du bruit lancinant du moteur et arrivée dans l’après-midi à Camerota, village en pente très fleuri .P6030923.JPG A l’accueil au port, on nous avertit de ce qui se prépare : une sorte de concert – rave party – hard rock à 200 m du port. Le plaisir commence à 17 h, dans le cockpit du bateau, on s’entend à peine parler ; heureusement, ça s’arrête à 2h30 du matin. P6030922.JPG

 

Lundi 4 Juin. Marina di Camerota – Cetraro. Départ 9 h pour 39 milles. Beaucoup de moteur ; une pettite bouffée d’air en début d’après-midi permettra de monter les voiles, mais ça ne durera pas et le moteur reprendra vite son travail pour nous amener à la marina de Cetraro sur le coup de 16 h. Et si on allait au village pour visiter et faire deux ou trois courses ! 2 km environ pour aller au pied du village, et là, soit par la droite soit par la gauche, une seule route pour automobiles, 2 km d’un côté, 3 de l’autre et enfin le but tant attendu : des petites ruelles dont on se demande comment les gens âgés peuvent les emprunter, pas de voitures, très peu de gens, pas de commerces, et une impression de chaud et froid : chaud par la proximité étroite des habitations, froid par la sévérité du décor et la grisaille des ruelles et des habitations. P6040928.JPGA la redescente, arrêt commissions, boissons et soins de pédicurie.P6040938.JPG Puis retour au bateau pour un repas et un repos récupérateurs. P6040940.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 5 Juin. Cetraro – Tropea. 51 Milles. Départ 7 h ; ça commence mal : la tempête qui souffle plus au NW dans les Bouches de Bonifacio a généré une houle perpendiculaire à la côte et, dès la sortie du port, il faut affronter de belles vagues qui font cogner durement le bateau ; ça dure bien ¾ h jusqu’à dépasser la ligne de sonde des 100 m où la houle se normalise. Mais le vent forcit et on a 15 à 18 nœuds de travers ; avec la houle, on est partis pour une bonne séance de branlage (en termes marins, se faire secouer). Plaisirs de la navigation : passer d’une fesse sur l’autre, s’accrocher où on peut, descendre chercher la polaire, le pantalon, redescendre prendre une casquette fourrée, réduire ou augmenter la surface du génois selon que le vent forcit ou faiblit, aller faire un café ou un thé avec un pied coincé à droite, un genou accroché à gauche, une main serrée à l’avant et l’autre main qui tient la casserole qui elle-même tient entre les ferrures de la gazinière ; le seul intérêt c’est que le bateau avance : des pointes à plus de 8 nœuds et 51 milles avalés en 8 heures, soit 6,5 nœuds de moyenne. Quel soulagement d’arriver au port de Tropea et de retrouver le niveau sonore du port et le plancher des quais ! Demain, journée de pause à Tropea.

Mais avant, le quart d’heure de la Martine, pas la poésie du Lac ou de la mer, mais aujourd’hui, le Spriz ou Spritz, apéritif vénitien (c’est juste à côté). P6050944.JPGPrendre une bouteille de Prosecco, vin mousseux italien de la région Veneto (on en trouve à Lidl et c’est pas cher), une bouteille d’Apérol, et des oranges. Dans un verre, 2/3 de Prosecco très frais, 1/3 d’Apérol, et une rondelle d’orange. Options : ajouter eau gazeuse, olive, glaçons ; remplacer Prosecco par Vin Mousseux ou Vin Blanc sec, Aperol par Campari ou Bitter San Pellegrino.  

 

Mercredi 6 Juin. Tropea. Grasse matinée, corvées de nettoyage, lessive et bateau. Départ pour Tropea, par l’escalier et ses deux cents marches. Petite cure de produits locaux dans un restaurant familial ombragé : assiette calabraise, petits poissons frits (spatola, surici). Promenade dans le village et sur l'allée qui domine la mer. Les photos parlent d’elles-mêmes.P6060957.JPG P6060952.JPGP6060974.JPGRetour au bateau pour vous faire part de nos aventures et préparer le nouvel épisode : le détroit de Messine.

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 18:26

Mardi 29 Mai. Ile de Ventotene - Ile de Procida (mouillage de Coricella). Départ dans une légère brume, sans vent. Moteur, moteur, moteur… Pas un chat. On passe par l’Ouest d’Ischia et le Nord de Procida. Une salade fenouil et un peu de charcuterie ardéchoise remplissent l’estomac et l’emploi du temps. Entre les deux îles, les bateaux à moteur commencent à se manifester. En face le port de ProcidaP5290835.JPG, puis la forteresse et dans le canal de Procida, ils sont cinq bateaux à moins de trois cents mètres : on arrive dans la baie de Naples. C’est le début de l’après-midi, le vent se lève (10 nœuds), mais comme le mouillage est à deux milles, les voiles restent au placard. Une demi-heure plus tard, l’ancre est jetée un peu loin du village P5290837.JPGcar la musique qui en vient est forte. Cinq ou six voiliers à l’ancre, mais un seul français, nous. Bref, une journée de promène-couillons, compensée dès que l’ancre est assurée, par l'impression d'être entre l'Afrique et l'Europe, par le calme complet, par le petit coup de blanc apéritif et par les pâtes au poulet de la veille réchauffées. L’heure solaire bat notre rythme, à 10 heures on dort.

 

 

Mercredi 30 Mai. Coricella – Amalfi via Capri. A huit heures, on lève l’ancre. Le rapalla se lamente : suis-je condamné à séduire des thons ? Non, à Capri il n’y a pas que des thons ; pour donner plus de chances au rapalla, on passe par le Sud de Capri, moins fréquenté par les maquereaux (une méprise est possible), mais décidément, ça ne mord pas !

Visite aux rochers des Faraglioni où le tirant d'air est insuffisant pour tenter le passage dans l'ouverture : petite déception.P5300850.JPG

 Voilà, Capri, c'est fini ; quelques heures plus tard on apprendra que le prix de la place de port est de 200 € /jour en Mai pour un bateau de 12 m : mérite un détour, mais grand ! Notre route s'incurve donc vers le golfe de Salerne, au Sud de Naples, pour rejoindre Amalfi, ville et port typique construit sur une côte très escarpée. Pour visiter, des escaliers : 300 marches pour arriver au sommet de la ville ; mais quelle vue ! Les pentes sont garnies de citronniers (et quels citrons, et quel Limoncello !)P5300874Les ormeggiatori (ceux qui vous accueillent pour vous fournir une place de bateau) vont ici vous chercher en mer et vous amènent à leur concession avec un service généralement bien fait mais souvent onéreux. P5300875Amalfi fait partie des villages touristiques, mais trop c'est trop, et ça ressemble au standard des villages de la côte qu'on connaît bien dans le Midi en France. La nature et son entretien participent beaucoup plus à la mise en valeur d'un lieu que les marchands du temple qui fourguent des produits chinois.

    Jeudi 31 Mai. Amalfi Salerno. 7 milles au moteur pour retrouver une petite fille de Naples : une ville de 130 000 habitants, initialement spécialisée dans le sel, d'où son nom, aujourd'hui port de commerce important avec un centre historique farci de petites ruelles très étroites où abondent les échoppes d'artisans et les petits commerces. Les supermarchés sont quasi inexistants, mais les commerçants très serviables, et leurs prix corrects. Le bateau est dans le port de commerce ; l'accueil est très cordial, mais la vue est médiocre et ça bouge beaucoup aux moindres départ et arrivée de gros navires. 

    Vendredi1er Juin. Nous partons en train à la gare de Naples accueillir nos deux nouveaux invités, Béatrice et Yves. Episode de la Comedia dell'arte : des voyageurs fort chargés de bagages n'ont pu descendre à Salerne, le train étant reparti "trop vite" ; les palabres avec le contrôleur, la surchauffe des téléphones portables, les cris et pleurs de la bambina, les paroles de désespoir de la mamma, tout y est. Un casino, comme on dit là-bas. Tout ce monde descend à Naples, et nous les quittons contents, les oreilles bourdonnantes. Béatrice et Yves arrivent de Rome et nous rentrons à Salerne dans un train cette fois calme.

    Samedi 2 Juin. Au revoir Salerne direction Acciaroli et le Sud. Grand bleu. Température en hausse. Vent faible.P6020899.JPG

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