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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 18:30

Samedi 2 Juin. Salerno – Acciaroli. Une petite trentaine de milles, dont vingt au près avec moteur et vent relatif de 10 nœuds ; après, au virage vers Acciaroli, 3 à 5 nœuds de vent arrière, on affale tout et on se dirige gentiment vers un petit port ; à droite, à gauche, personne ! on squatte, du bateau d’à côté apparaît un charmant monsieur qui sort son telefonino ; 2 mn après, un autre homme encore plus aimable nous indique une place et monte même à bord pour nous installer la pendille ; voilà, tankés jusqu’à demain matin, plus qu’à courir la gueuse, enfin la bière italienne plutôt que belge. Le village est petit mais pas du tout boîte à touriste, comme si on avait transporté un village ardéchois du mois de juin au bord de la Méditerranée : calme, lumineux, frais, ombragé... La bière est nationale et pas chère, la glace tellement attirante - n'est-ce pas Béa - qu’elle rendrait jaloux un rapalla, la marchande de poissons (mais pourquoi cette association d’idées) a des palourdes qui vous font deviner le menu du soir et des rougets qui vont parfaitement accompagner le vin blanc de l’apéro,P6020908.JPG et le pizzaiolo du coin vend des parts de pizza dans un disque de 60 cm de diamètre à 0,8 € la part pour compléter le tout. Voilà, un petit tour du pays, et à table !

 

Dimanche 3 Juin. Acciaroli – Marina di Camerota. La température augmente, mais le vent est encore plus faible que la veille. Parcours un peu plus long, interrompu vers midi par un mouillage pour casser la croûte juste à côté du Cap Palinuro. Baignade pour le seul volontaire : l’eau, qui paraît froide à l’orteil, fait quand même 22°C. Retour du bruit lancinant du moteur et arrivée dans l’après-midi à Camerota, village en pente très fleuri .P6030923.JPG A l’accueil au port, on nous avertit de ce qui se prépare : une sorte de concert – rave party – hard rock à 200 m du port. Le plaisir commence à 17 h, dans le cockpit du bateau, on s’entend à peine parler ; heureusement, ça s’arrête à 2h30 du matin. P6030922.JPG

 

Lundi 4 Juin. Marina di Camerota – Cetraro. Départ 9 h pour 39 milles. Beaucoup de moteur ; une pettite bouffée d’air en début d’après-midi permettra de monter les voiles, mais ça ne durera pas et le moteur reprendra vite son travail pour nous amener à la marina de Cetraro sur le coup de 16 h. Et si on allait au village pour visiter et faire deux ou trois courses ! 2 km environ pour aller au pied du village, et là, soit par la droite soit par la gauche, une seule route pour automobiles, 2 km d’un côté, 3 de l’autre et enfin le but tant attendu : des petites ruelles dont on se demande comment les gens âgés peuvent les emprunter, pas de voitures, très peu de gens, pas de commerces, et une impression de chaud et froid : chaud par la proximité étroite des habitations, froid par la sévérité du décor et la grisaille des ruelles et des habitations. P6040928.JPGA la redescente, arrêt commissions, boissons et soins de pédicurie.P6040938.JPG Puis retour au bateau pour un repas et un repos récupérateurs. P6040940.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 5 Juin. Cetraro – Tropea. 51 Milles. Départ 7 h ; ça commence mal : la tempête qui souffle plus au NW dans les Bouches de Bonifacio a généré une houle perpendiculaire à la côte et, dès la sortie du port, il faut affronter de belles vagues qui font cogner durement le bateau ; ça dure bien ¾ h jusqu’à dépasser la ligne de sonde des 100 m où la houle se normalise. Mais le vent forcit et on a 15 à 18 nœuds de travers ; avec la houle, on est partis pour une bonne séance de branlage (en termes marins, se faire secouer). Plaisirs de la navigation : passer d’une fesse sur l’autre, s’accrocher où on peut, descendre chercher la polaire, le pantalon, redescendre prendre une casquette fourrée, réduire ou augmenter la surface du génois selon que le vent forcit ou faiblit, aller faire un café ou un thé avec un pied coincé à droite, un genou accroché à gauche, une main serrée à l’avant et l’autre main qui tient la casserole qui elle-même tient entre les ferrures de la gazinière ; le seul intérêt c’est que le bateau avance : des pointes à plus de 8 nœuds et 51 milles avalés en 8 heures, soit 6,5 nœuds de moyenne. Quel soulagement d’arriver au port de Tropea et de retrouver le niveau sonore du port et le plancher des quais ! Demain, journée de pause à Tropea.

Mais avant, le quart d’heure de la Martine, pas la poésie du Lac ou de la mer, mais aujourd’hui, le Spriz ou Spritz, apéritif vénitien (c’est juste à côté). P6050944.JPGPrendre une bouteille de Prosecco, vin mousseux italien de la région Veneto (on en trouve à Lidl et c’est pas cher), une bouteille d’Apérol, et des oranges. Dans un verre, 2/3 de Prosecco très frais, 1/3 d’Apérol, et une rondelle d’orange. Options : ajouter eau gazeuse, olive, glaçons ; remplacer Prosecco par Vin Mousseux ou Vin Blanc sec, Aperol par Campari ou Bitter San Pellegrino.  

 

Mercredi 6 Juin. Tropea. Grasse matinée, corvées de nettoyage, lessive et bateau. Départ pour Tropea, par l’escalier et ses deux cents marches. Petite cure de produits locaux dans un restaurant familial ombragé : assiette calabraise, petits poissons frits (spatola, surici). Promenade dans le village et sur l'allée qui domine la mer. Les photos parlent d’elles-mêmes.P6060957.JPG P6060952.JPGP6060974.JPGRetour au bateau pour vous faire part de nos aventures et préparer le nouvel épisode : le détroit de Messine.

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commentaires

D
J'en ai l'eau à la bouche! Dans peu de temps ça sera plus qu'une rasade ! ! ! Gros bisous à vous tous!
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D
Un petit coucou d'Albi! Nous espérons que vous en profitez un max et que vous allez bien! Hâtes de vous voir et de partager d'excellents moments avec vous! Bisous
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M
bravo, super, votre blog. Bises. MC et F
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