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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 18:41

Samedi 18 Mai 2013 : Sarandë - Palermos

Après les courses, passage à la capitainerie, ou plutôt au bar de la capitainerie, où il n'y a pas de météo affichée mais où le WiFi est disponible et gratuit. Deux cafés pour 160 leke, soit 1,2 € et le capitaine du port veille personnellement à ce qu'on ait la liaison Internet. Nous voilà donc nantis des prévisions et fichiers Grib : aujourd'hui vent du Sud faible pour les 18 milles qui nous séparent de Palermos, et demain vent du Sud culminant à force 5 pour les 50 milles de Palermos à Orikum.

11 h : départ du quai. Quatre heures plus tard, avec un peu d'aide du génois, nous voilà dans la baie de Palermos, la baie la plus abritée de l'Albanie, dit le guide nautique. Nous arrivons à un quai en béton conçu pour les bateaux militaires d'assez fort tonnage. Les moyens d'amarrage sont très espacés, constitués de fers à béton rouillés, et des pneus de camion assurent la protection. On finit par s'amarrer au plus sûr possible du côté où on ne gène pas les pêcheurs.

P5180463.JPGAprès la sieste, la petite promenade à la plage voisine nous permet de découvrir deux camping-cars de Français :  un jeune couple normand d'une part, qui fait une croisière terrestre en Europe en travaillant dans des entreprises agricoles ou industrielles gérées par une organisation centralisée ; d'autre part un retraité hyérois qui fait découvrir l'Europe à son chien.

Un peu plus loin, la presqu'île voisine est dominée par le château d'un certain Ali Pacha, rencontré la veille à Butrint. P5180457.JPG

La visite se cantonnera à l'extérieur, les portes étant fermées ; mais, sur le chemin du retour au bateau, notre discussion avec les français sera interrompue par le "potentat" local. Celui-ci, propriétaire du restaurant où l'on dînera le soir, est aussi propriétaire de la douzaine de bungalows qui donnent sur la plage, et est aussi guide pour la visite du château et parle parfaitement l'italien. Nous déclinons son invitation au château, préférant goûter son restaurant. Seuls clients, nous ne serons pas déçus : crevettes, seiches, dorades, rougets et vin blanc local, le tout pour un prix dérisoire. Le repas sera juste un peu gâché par un militaire qui veut voir nos papiers et visiter le bateau : il demandera si on a du vin français (prosélytisme musulman ou douanier consciencieux ou amateur de bakchich en nature ?)

Une bonne nuit là-dessus, et le lendemain départ aux aurores pour les 50 milles qui nous séparent d'Orikum.

 

Dimanche 19 Mai 2013 : Palermos - Orikum

Hier, la météo disait pour aujourd'hui : vent du SSW force 5 (17 à 21 noeuds, soit 30 à 40 km/h). Ce matin, pas de météo accessible ni par Internet, ni par radio. Les 6 premières heures se passent vent arrière du S vers le N avec un vent en dessous des prévisions. A midi virage sur tribord pour entrer dans le golfe de Valona. La passe entre le cap et l'île qui le déborde est longue de 3 milles et là, le vent monte ; un tout petit peu de voile à l'avant vite affalée, mais ça piaule de plus en plus : 25 puis 30 puis 35 noeuds établis (48, 55, 65 km/h) avec rafales jusqu'à 45 noeuds (83 km/h) ; à cela s'ajoute la remontée des fonds qui crée des vagues croisées et violentes. Notre première angoisse passée, on pousse le moteur et on finit par sortir de la passe par vent de travers pour aborder les 9 milles restants avec le vent aux trois-quarts avant. Il nous faudra 4 heures pour atteindre Orikum au fond de la baie, avec la crainte d'une entrée de port dans des conditions violentes. Heureusement, la capitainerie d'Orikum jointe au téléphone nous rassure en nous informant d'un vent faible dans le port. Effectivement, à un demi-mille du port, le vent est tombé à 10 noeuds. L'entrée et l'amarrage se passent sans aucune difficulté.

Eprouvante après-midi ; le bateau, et notamment ses superstructures n'ont pas souffert ; seul l'encadrement de la porte de la cabine tribord a éclaté sur 50 cm lors d'une fermeture intempestive. L'équipage en est ressorti fatigué et le programme immédiat sera : repos.

Nous voilà donc à Orikum, la seule marina de plaisance du territoire albanais : elle est gérée par des Italiens et ici, c'est quasiment l'Italie : 60% des bateaux sont italiens, la langue est l'italien, la monnaie l'Euro, les commerçants alentour sont achalandés en produits italiens 

P5200468.JPG

La météo pour les 4 à 5 jours qui viennent s'annonce très perturbée, ce qui va nous permettre de recharger toutes les batteries, de faire un peu d'écriture et de parfaire notre italien.

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