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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 17:55

Samedi 08/06/13 : Corfou – Mouillage de Ak. Dhrepanon

Départ de Corfou après déjeuner. Objectif : Le golfe de Valtou et plus précisément la baie de Lygia, une échancrure entre deux collines a priori bien protégée. C’est vrai que le coin est peu fréquenté, mais les deux très petites baies intéressantes sont occupées par des bateaux et le vent qui s’engouffre dans la deuxième plus profonde est maintenant à 18 nœuds, pile dans l’axe et le bateau à l’ancre tangue fortement sous l’effet de la houle. Demi-tour, pour aller de l’autre côté de la colline, au mouillage de Ak. Dhrepanon (cap D…).

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Ici, plus de vent, baie peu profonde (3 à 4 m), mais fond de vase. L’eau est trouble, il faut vraiment plonger près de l’ancre pour la voir. Fin d’après-midi et soirée calmes, malgré le passage à 1 km des ferries qui font la navette entre Igoumenitsa sur la terre grecque et Corfou.

 

Dimanche 09/06/13 : Mouillage de Ak. Dhrepanon – Platarias

Petit coup de moteur entre le mouillage et Platarias située à 7 milles ; arrivée vers 13 h. Platarias est un lieu estival dont le fond de la baie est constitué d’une plage longue de 2 km, bordée de palmiers et d’eucalyptus, très  peu bétonnée et très peu fréquentée : dommage pour les absents !

A côté le port possède deux quais : l’un sur le front des restaurants face à la mer, l’autre en forme de conque refermé sur le village. Nous nous amarrons sur le deuxième, car le premier est envahi par les sociétés de location qui ont trouvé dans cet endroit gratuit (pour nous tout au moins) une base de choix pour des croisières à la semaine dans la mer de Corfou. L’inconvénient est que le côté commercial du village a pris le dessus, avec des produits plus chers même qu’à Corfou et beaucoup moins de choix. Il faut dire que ce dimanche les locataires de bateaux arrivent et prennent d’assaut les 3 mini-markets. Les lignes téléphoniques ne sont pas à la dimension de la demande des estivants, surtout avec l’explosion des smartphones et la liaison Internet reste limitée à 2G, ce qui permet tout juste d’avoir de la messagerie.

Néanmoins du côté où l’on se trouve, les pêcheurs sont légion, professionnels en bateau comme amateurs à pied et ils se bousculent de jour comme de nuit avec un matériel de pointe pour occuper les plates-formes du quai qui donnent sur la mer. Peut-être que l’acqua altaP6100712  que l’on observe en ce moment est propice à la venue du poisson. Les bateaux de promenade viennent aussi y faire le plein

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 dérangeant les pêcheurs confortablement installés. Le dépôt de poubelle n'est pas du plus bel effet.

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Lundi 10/06/13 : journée à Platarias.

Dimanche, pas de fuel, c’est fermé ; lundi matin téléphone à la station qui livre le fuel par petit camion ; la livaison prévue à midi n’aura lieu qu’à 14 h. Puis un bateau d’anglais de 17 m viendra s’amarrer à côté de nous, et malgré nos récriminations, installera son ancre de façon à ce que sa chaîne croise la nôtre. Conclusion : on n’est pas pressé, on ne va pas faire des manœuvres difficiles, on attendra le départ des anglais ; finalement à 16 h, on décide de rester à Platarias jusqu’au lendemain matin.

 

Mardi 11/06/13 : Platarias – Paxos-Baie de Lakka

Un renforcement du vent est annoncé pour l’après-midi ; départ à 7 h pour les 16 milles vers Lakka.

Arrivée à 11 h : beaucoup de monde encore au mouillage depuis la veille, mais peu à peu les bateaux partent. On en profite pour jeter l’ancre par 4 m de fond de sable dans une eau transparente et turquoise P6130766P6110727

(elle est même remontée dans les WC) : c’est un plaisir d’aller vérifier que l’ancre est noyée dans le sable.

 

 

 

 

 

 

 

 

Autour, il y a bien encore une quinzaine de bateaux mais assez espacés pour que chacun y trouve sa tranquillité. Et voilà le soleil, le soleil qui nous dit : Prenez un verre de bière si le cœur vous en dit… Et voilà le vent, le vent qui nous dit : je vais souffler, souffler, mieux vaut attendre pour le verre de bière… 19 h : vent de NW 40 à 50 km/h : les bateaux ont tendance à tricoter mais sans faire de mailles ; le voisin a mis ses pare-battages, sûrement au vu de notre agressivité ; c’est plus prudent de prendre l’apéro à bord. Le GPS confirme la bonne tenue de l’ancre. La houle rentre un peu dans la baie, ça roule ; restons assis et tenons notre verre de blanc de Crète (la bière pression n’est pas encore installée) et nos croutons tzatzikiés – beurrés de tzatziki : crème, fromage blanc, concombre, ail -.

 

Mercredi 11 et jeudi 12/06/13 : Paxos-Baie de Lakka

La séance de massage dorso-fessier va durer jusqu’à 4 h du matin et le bref sommeil ne sera guère réparateur. A 9 h, la table du cockpit est installée dehors : le petit déjeuner sera lui réparateur, et fera disparaître les crispations nocturnes. Le bleu turquoise qui pénètre la rétine quand le regard se pose sur le plan d’eau, participe aussi à l’apaisement. Le vent est censé reprendre vers midi, mais le ballottement diurne est plus facile à supporter.

Le vent a repris cet après-midi, mais s’est vite stabilisé vers 15 km/h. Heureusement ! Un anglais aux commandes d’un gros catamaran avait jeté son ancre devant nous, et, sans doute victime d’une sécheresse de gosier, l’équipage, sans trop de vérification de la bonne tenue de l’ancre, s’est précipité en annexe vers le village. Et ce qui devait arriver arriva : l’ancre a dérapé et le catamaran s’est mis à dériver vers nous, les premiers derrière. Tous les plaisanciers au mouillage se sont mobilisés (appels au haut-parleur, appel en VHF, visite des bistrots et restaurants du village). Le vent avait faibli et juste avant la collision, tout en restant sur l’ancre, on a réussi une manœuvre d’évitement au moteur. Dix minutes plus tard deux membres de l’équipage du catamaran, sont revenus en annexe, montés à bord et sans excuses ni regrets, ont, avec une nonchalance toute britannique, mis le moteur, relevé l’ancre, et presque demandé de nous pousser pour pouvoir passer. Nous qui étions prêts à passer à table, ça nous avait coupé l’appétit.

Nuit encore un peu agitée par les relents de houle.

Jeudi : Plaisance, plaisir : enfin le bonheur de descendre l’annexe, d’aller faire un tour au village, d’y manger au restaurant à midi, de faire à pied le tour de la baie, de retourner au bateau, de se remplir les yeux de ces couleurs lumineuses et contrastées, de se baigner dans cette eau qui retrouve de la clarté mais reste fraîche, de faire la sieste…  

Sur les photos, en vrac; vous y verrez :

  • notre bateau reconnaissable à ses pare-battages encore en place de la manœuvre d’évitement de la veille
  • les oliviers et chênes verts plus que centenaires étagés dans ces restanques marquées de murets de pierre sèche
  • un pêcheur représentant d’Ikea Marine
  • un tracteur servant de moyen de visite pour les chemins escarpés
  • le tour de Lakka , vu du haut du bas et des quatre points cardinaux
  • l’assiette de calamar grillé dégustée dans un petit restaurant au bord du quai, sous la tonnelle, et le petit vin blanc… qu’on entend déjà chanté, mais qui n’est pas sur la photo
  • toutes les variantes de bleu que l’appareil a du mal à rendre

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Nous ne sommes pas allés dans les îles du bout du monde, mais avouez que la baie de Lakka dans l’île de Paxos vaut bien un détour et que nous sommes vraiment favorisés d'être là.

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