Lundi 14 Mai. Calvi - Tamarone. Le Grand Frais (force 7 de NE) doit mollir et s’orienter au N. Départ vers 11 h. En sortant de la baie de Calvi, il y a encore 20 à 25 nœuds de NE, et on tire un bord au NNW ; ça tape assez fort, mais on garde le cap pendant une heure et demie avant de virer de bord pour se diriger plein Est vers l’Ile Rousse. Deux heures plus tard, comme promettait la météo, le vent adonne (c.a.d. qu’il tourne pour nous aider) et notre trajectoire tourne aussi vers le NE et le Cap Corse. Vers 19 h on arrive dans les bouées de signalisation des casiers qui piègent les langoustes par 50 m de fond : Centuri, juste à tribord, est le premier port de pêche à la langouste de la Corse.Ci-dessus, l'Ile Rousse, appelée ainsi pour le rocher qui la protège
Ci-contre le port de Centuri, protégé par l'îlot de Capense
Le vent s’est complètement calmé et le soleil se couche quand nous passons au moteur entre le Cap Corse et l’îlot de la Giraglia.
Nous arrivons enfin dans la baie de Tamarone, un mille au Nord de Macinaggio ; pas un bateau, l’ancre est jetée, la mer un miroir, plus de bruit. Un bon repos nocturne calme et mérité et voilà le paysage au réveil.
Mardi 15 Mai. Tamarone - Porto Azzuro (île d’Elbe). Journée tranquille. Vent de force 2-3 du S le matin, forcissant 3-4 et virant au SE l’après midi.
Nous suivons la côte S de l’île d’Elbe pendant 3 à 4 h avant de tourner à gauche en direction d’un petit port dénommé Porto Azzuro, bien abrité des vents de N et NE, car la météo annonce un coup de vent 7-8 (30 à 40 nœuds NE) pour le lendemain (photo ci-contre).
A 18 h nous sommes amarrés au quai. Repas à bord et petite Grappa pour la digestion au bistrot du coin.
Mercredi 16 Mai. Porto Azzuro et Porto Ferraio. La météo n’est guère favorable à la pratique tranquille de la voile, mais sa connaissance est nécessaire pour naviguer serein. Internet est une bonne source d’information pour la météo, mais l’utilisation de forfaits téléphoniques français est hors de prix, et il faut prendre une clé 3G avec une carte SIM italienne pour accéder à Internet via l’ordinateur à des tarifs bon marché. Comme Porto Azzuro est très mal achalandé, nous profitons de la météo (encore elle) pour prendre le bus et nous rendre à la capitale de l’Ile d’Elbe, Porto Ferraio, port-citadelle d’une dizaine de milliers d’habitants qui doit son nom à l’abondance de minerais. Visite pédestre, des forts et des expositions très tournés vers Napoléon, un port principalement commercial, et rien de vraiment typique.
A 14 h on est de retour à Porto Azzuro, où on retrouve Pierre attablé devant des calamars frits et un pot de pinot blanc du Veneto, un petit peu acide mais très gouleyant. Le patron nous parle des vins de là-bas et finit par nous offrir la Grappa. L’après-midi est vite passée et Martine cuisine 3 jolies dorades royales trouvées chez un pêcheur le matin, accompagnées de courgettes croquantes et de ce qu’il faut d’ail ; avec un peu de Chardonnay corse, c’est parfait.
Jeudi 17 Mai. Ciel très bleu, vent de travers force 2 à 3, départ pour l’Ile de Giglio, vous savez, celle du navire de croisière Concordia. 34 milles un peu favorisés par le vent d’Ouest sur la fin et nous voilà au port : 15 h 30, c’est l’heure d’arrivée des bateaux, encore deux voiliers derrière nous et il n’y a plus de place. Enfin ! Nous n’avions pu y venir il y a 2 ans, et c’est probablement notre dernière occasion. En fait nous sommes déçus, il n'y a rien de vraiment typique, plutôt des usines à bouffe sans intérêt.
Vous ne couperez pas à la photo de l'illustre navire qui obstrue l'entrée du port, et à la vue du navibus scolaire qui ramène les élèves du collège.
Le mot du chef de cuisine : ce soir Prosecco à l'apéro, et au menu bocconcini faits maison(escalopines de veau roulées avec du filet mignon de porc séché) et risotto aux pointes d'asperges.
Demain : direction Rome.
Adresse personnelle un peu en avance : bon anniversaire à Maïwenn.